Hans Trapp : l’histoire du croquemitaine alsacien !
Hans Trapp serait un personnage d’une ancienne fête alsacienne dont la fonction est identique à celle du Père Fouettard (voire pire), punir les enfants n’ayant pas été sages.
Bien avant la fête de la Saint-Nicolas que nous connaissons aujourd’hui, savez-vous que cette dernière avait été interdite par l’Église vers la fin du 16ème siècle car jugée trop païenne ?
En effet, elle a été remplacée en Alsace par une autre fête à ce moment-là, le Christkindel (ou l’Enfant-Christ en traduction française).
A cette époque, le personnage qui était chargé de distribuer des cadeaux aux enfants sages fut représenté sous les traits d’une jeune femme vêtue tout de blanc et portant une couronne dorée de quatre bougies.
Elle fut souvent accompagnée d’un autre personnage qui en revanche était là pour punir les enfants qui ont commis des mauvaises actions. Ce personnage se nomme Hans Trapp, l’ancêtre ou l’équivalent du Père Fouettard.
Qui est-il ? Quelle est son histoire ?
La légende d’Hans Trapp serait inspirée de l’histoire d’un individu qui aurait vécu au 15ème siècle : le chevalier Hans Von Trotha qui en ce temps était surnommé « Hans Trott ». Il était connu pour être quelqu’un d’impitoyable, cruel et sanguinaire.
Il aurait un jour pillé les ressources de l’abbaye de Wissembourg située non loin de son château de Berwarstein.
L’Alsace n’était pas encore française à cette époque et faisait partie de la région du Palatinat (territoire du Saint-Empire Romain Germanique) dans laquelle le chevalier en était le Maréchal. Von Trotha aurait même aussi coupé les accès à l’eau dans toute la ville et les abords de l’abbaye à la suite d’une querelle qui l’avait opposé à se disputer la propriété de son château avec les abbés de Wissembourg. Légalement il l’avait perdu en 1480 mais en restait néanmoins propriétaire, il jura de se venger de cet affront et déshonneur.
Face à la mauvaise réputation « d’Hans Trott » et devant les rumeurs des habitants le suspectant d’avoir conclu un pacte avec le Diable, le pape avait menacé le Maréchal du Palatinat d’excommunication.
Hans Von Trotha aurait alors quitté son château pour se cacher au mont Geisberg afin d’éviter la colère des habitants.
Ce serait à ce moment-là qu’il se serait intéressé et tourné vers la magie noire, par la pratique de rituels maléfiques.
Un jour, un jeune berger de 10 ans a eu la malchance de croiser la route de Von Trotha qui l’assassinat froidement.
Il fut tenté de le dévorer et pour se faire il découpa le corps en plusieurs morceaux et c’est au moment de consommer la chair et selon une légende, qu’un éclair se serait abattu sur « Hans Trott » le tuant sur-le-champ.
Même si le véritable Hans Trapp n’est plus de ce monde depuis plusieurs siècles, beaucoup d’Alsaciens continuent de penser qu’il serait toujours vivant et qu’il attendrait patiemment caché afin d’enlever les enfants qui n’ont pas été sages pour les dévorer.
Quel est le portrait-robot de ce croquemitaine ?
Hans Trapp serait, selon certains récits, un géant mesurant dans les 2 mètres. Il devait donc être extrêmement rare d’avoir une personne d’une telle taille au 15ème siècle.
Disposant d’une longue barbe blanche, il serait vêtu d’un manteau noir, et des bottes noires qui auraient la particularité lorsqu’il marche de faire beaucoup de bruit.
Il porterait également un chapeau pointu sur sa tête et tiendrait en main une baguette destinée à frapper les enfants se montrant bien trop méchants.
On le verrait également montant un cheval lors d’un défilé ayant lieu chaque année à Wissembourg, un soir, généralement celui du 4ème dimanche de « l’Avent ».
Il s’exprimerait uniquement dans la langue locale qui pourrait ressembler à de l’Allemand.
Crédit-Image à la une : Tourisme Alsace
Certaines données de cet article proviennent de :
http://alsatourisme.com/legende-noel/
http://chronicroqueuse.e-monsite.com/pages/chroni-legendes/les-monstres-de-noel.html
http://www.noel-alsace.fr/traditions_de_noel/christkindel.php
https://mon-grand-est.fr/qui-est-hans-trapp/
Article proposé par Mel ,mis en page par Soso.