Bien-être Spiritualité

La Sylvothérapie et la méditation

Si vous êtes adepte de la méditation, vous savez faire taire momentanément la petite voix qui est vous.

Pour les autres : apprendre est un jeu d’enfant. Alors, comme Bouddha lui-même, vous pourrez vous adonner à la méditation au pied d’un arbre.

Et par chance, il n’y pas besoin d’être bouddhiste pour faire cette expérience étonnante de par le ressenti qu’elle suscite.

Pour commencer :

Rendez-vous dans un lieu calme, choisissez un arbre qui vous attire puis saluez-le avec respect et sincérité. Approchez et installez-vous à deux mètres de lui. Tenez votre colonne vertébrale aussi droite que possible. La position des jambes n’est pas primordiale, le principal étant d’être confortablement installé. La posture étant trouvée, vous pouvez pratiquer au choix:

Exercice 1 :

La « respiration sylvique ». Respirer comme un arbre pour ouvrir sa cage thoracique. Le principe est simple : à l’expiration, vous allez commander à vos muscles d’écarter vos côtes afin d’ouvrir au maximum votre cage thoracique. Ce mouvement demande un peu d’entrainement et de la concentration. C’est une chance, car cette légère difficulté va vous obliger à ne penser à rien d’autres durant l’exercice. Autrement dit, le seul fait de respirer de cette façon permet de faire le vide. Ça y est vous êtes entré en méditation !

Un conseil :

Ne cherchez pas à ce que votre cage thoracique reste trop longtemps ouverte au maximum, car vos muscles se fatigueraient trop vite. Avec seulement dix expirations sylviques, six à dix fois par jour, vous serez plus calme.

Exercice 2 :

Le « grand Je ». Prenez place comme pour le premier exercice, respirez profondément, faites taire votre mental et fixez attentivement une de vos mains. Observer la bien et sentez à quel point elle fait partie de vous. Ensuite, regardez l’arbre face à vous, calmement, et imaginez que lui aussi fait partie de vous, vous et l’arbre faites partie d’un même tout. Ne cherchez pas à le faire par la volonté, par la force, vous n’y arriveriez pas. La porte pour vous relier à votre « grand je » n’est pas dans le faire, mais dans le laisser-faire. Autrement dit, ne décidez pas que l’arbre est une partie de vous, mais laissez le devenir une partie de vous. Pour cela, reliez vous à lui par une regard d’amour.

Pas de cet amour faux qui rime avec contrôle et possession, mais un amour qui est ouverture et confiance au point d’accepter les choses telles qu’elles sont. Oubliez que l’arbre est tel ou tel arbre, car les noms, les mots sont outils de possession. Laissez l’arbre être ce qu’il est et non ce que votre mental a décidé qu’il soit. Consacrez-y toute votre attention et dès que vous y arrivez, laissez-vous aller dans cette sensation étrange d’être plus vaste que votre corps. Il ne s’agit pas d’une illusion, mais d’un moment de connexion avec votre « grand Je »… Cela signifie que vous êtes au plus profond de vous-même.

Exercice 3 :

vivez la « sylvique attitude ». Quand vous avez quelques secondes de libres, ou que vous êtes tracassé : imaginez que vous êtes un arbre, un arbre puissant et magnifique. Sentez votre force, votre enracinement : dites-vous qu’avec de telles racines, aucune tempête ne peut plus vous couper de vous-même. Sentez cette sérénité qui vous habite, puis toujours en pensée, tendez vos branches vers le ciel et déployez votre feuillage.

En même temps, prenez le contrôle de votre respiration et de plus en plus profondément RESPIREZ sylviquement. Imaginez que vos bronches sont vos branches, que vos poumons sont votre feuillage. Déployez-les et déployez-vous un peu plus à chaque inspiration.