Le Lapis lazuli – Son histoire, ses légendes
Presque tout le Lapis-lazuli utilisé pendant l’antiquité en Asie et en Europe provenait des gisements localisés dans les montagnes d’Afghanistan.
Ceux-ci sont toujours exploités selon des techniques qui ont peu évoluées depuis 2000 ans.
En Amérique, les Incas et autre cultures préhispaniques ont commencé à exploiter il y a 2000 ans des gisements de la région du Chili, pour faire entre autres, des masques et des décorations. Le lapis-lazuli était souvent considéré comme une représentation du ciel étoilé par les civilisations préhispaniques.
Les Égyptiens et les Sumériens l’utilisaient pour faire des masques puisqu’ils la considéraient comme un symbole de pureté.
A l’époque sumérienne, on considérait que le lapis-lazuli détournait les dangers et donc, les protégeait. On en trouve des traces d’utilisation dés 3800 avant J.C et son utilisation comme bijoux, amulettes, décoration… ne fit que s’accroitre. On le retrouve d’ailleurs plusieurs fois cité dans le fameux récit légendaire mésopotamien de l’épopée de Gilgamesh. C’était aussi la pierre de la déesse de la pègre, Inanna. Elle voyageait dans le monde souterrain et était chargée de mesurer le temps de vie qu’il restait à chaque personne.
Les Egyptiens l’utilisaient pour la réalisation de bijoux, des vases et figurines, mais aussi comme maquillage (notamment pour les paupières). On le retrouve dans beaucoup d’éléments décoratifs, comme les peintures, mais aussi sur du mobilier. Un bon exemple pourrait être le sarcophage et le masque du pharaon Toutankhamon.
Dans la Grèce antique, le « saphir des anciens » était aussi bien connu. Le lapis-lazuli était notamment la pierre de la déesse de la guerre et de la sagesse. Cette pierre était aussi celle d’Héra, la déesse du mariage et reine de tous les dieux.
Les Romains lui attribuaient des vertus aphrodisiaques. C’était d’ailleurs la pierre de la déesse de l’amour, Venus.
Les Celtes connaissaient eux aussi cette pierre, qu’ils associaient à la déesse des rivières, Dana.
Dans l’Orient Islamique, le lapis-lazuli était considéré comme une protection contre le mauvais œil.
Les Hébreux pensaient que le lapis-lazuli était le symbole du ciel et que les taches de pyrite que l’on retrouve dans le minéral, de couleur dorée, symbolisaient le soleil. C’est pourquoi certains biblistes pensent que les tables de la loi, les dix commandements de Moise, ont été sculptées dans des tablettes de lapis-lazuli. Comme mentionné plutôt, il était souvent confondu et traduit par le nom saphir, qui est absent de cette région du monde. Il est probable que ce fut l’une des pierres de la cuirasse d’Aaron, et donc à ce titre, un des symboles des douze tribus d’Israël, à la place de la pierre traduite comme saphir.
En général, et en particulier durant le moyen-âge, la poudre de lapis-lazuli était mélangée à du lait et utilisée comme compresse pour soulager les ulcères, les furoncles et il était censé garantir une ossature solide.
La poussière du minéral, nommé Azurite ou lazurite, offre un pigment bleu très reconnu par les peintres de la renaissance, pour sa longévité. En mélangeant de la poudre de lapis-lazuli et de l’huile, on obtient la fameuse couleur outremer. Leonard de Vinci et Albert Durero se référent au pigment comme « or bleu ». A l’époque médiévale et la Renaissance, le pigment était aussi cher que l’or.
Actuellement, on continue à l’utiliser en bijouterie, et c’est le Chili le principal exportateur de ce minerai.
Le lapis-lazuli a été très souvent gravé. Le trésor de la couronne française possède beaucoup d’objets magnifiques de Lapis-lazuli, comme une coupe de pyrite de lapis, offerte à Louis XVI et un énorme plateau fait de ce matériel.