Possédé puis ingénieur à la NASA : l’identité du garçon qui a inspiré «L’exorciste» dévoilée
La possession diabolique mène à tout à condition d’en sortir. Le jeune homme possédé qui a inspiré le best-seller de William Peter Blatty, «L’Exorciste» et le film de William Friedkin, a par la suite travaillé comme ingénieur à la NASA, révèle une enquête du «Skeptical Inquirer».

En 1949, le futur romancier William Peter Blatty, alors étudiant à l’université de Georgetown, tombe sur un article du «Washington Post» évoquant un cas supposé de possession d’un adolescent de 14 ans dans le Maryland. Le récit fait état de nombreux phénomènes paranormaux: des grognements bestiaux se font entendre, les objets volent à travers la pièce, le lit du jeune homme a la danse de Saint Guy. Terrifiée, la famille du possédé fait appel à des prêtres jésuites qui se succèdent à son chevet et parviennent au bout de plusieurs mois et de nombreuses séances éprouvantes, à chasser l’entité démoniaque. Cette histoire, restée gravée dans l’esprit de l’écrivain en herbe, devient, en 1971 un best-seller, sous le titre «L’Exorciste». Deux ans plus tard, le roman est adapté au cinéma par William Friedkin et le film traumatise des millions de spectateurs.

Mais qu’est devenu l’adolescent, désigné sous le pseudonyme Roland Doe dans l’article du «Washington Post», à l’origine de ces deux sommets de l’épouvante ?
Après des années de recherches menées par différents journalistes et passionnés, son identité a enfin été confirmée dans une enquête du«Skeptical Inquirer» . Le jeune homme se nommait Robbie Mannheim et il est décédé en mai 2021. Grâce à la compagne de Robbie qui a fait quelques confidences au New York Post , on découvre que l’exorcisé s’est fort bien remis de sa cohabitation avec les forces du mal. Après des études brillantes, il a été embauché à la NASA comme ingénieur et y est resté 40 ans. Mais le succès démesuré du livre et du film inspirés par son histoire ont fait peser une ombre sur une grande partie de son existence. Robbie Mannheim a vécu près de cinq décennies dans l’angoisse que son identité soit révélée et jetée en pâture au public.
«C’était au point que le jour d’Halloween nous quittions la maison car il craignait qu’un déséquilibré le découvre et ne le laisse plus en paix. Sa vie a été terrible. L’angoisse, l’angoisse, tout le temps, l’angoisse.» Quant à la possession démoniaque qui a détruit sa jeunesse, Robbie la résumait en une phrase lapidaire, assure sa compagne: «Je n’étais pas du tout possédé, j’étais juste un sale mioche.»
Retour sur les faits
L’histoire se déroule à la fin des années 40, dans le Maryland, aux Etats-Unis. En 1949, de nombreux prêtres de la région ont raconté leur rencontre pour le moins étrange avec Roland Doe, un jeune garçon de 13 ans, littéralement possédé par le diable. Notez que le vrai nom du jeune homme est Robbie Mannheim, mais que l’Eglise lui avait donné un pseudonyme pour éviter d’attiser la curiosité. Les parents du jeune homme raconte que les premiers signes de l’exorcisme se sont manifestés peu de temps après la mort d’un membre de la famille, par le biais de bruits étranges dans toute la maison et plus particulièrement dans la chambre de Roland. Gouttes d’eau qui tombent alors que les robinets sont fermés, bruits de grattement dans les murs, déplacements d’objets, vibrations du lit, tous les symptômes décrits dans le film étaient au rendez-vous.

DES STIGMATES BIEN VISIBLES
Cible prioritaire de ces phénomènes étranges, Roland Doe se réveillait souvent avec des marques sur le corps. Par ailleurs, ses parents affirment qu’il a plusieurs fois été éjecté de sa chaise en plein milieu du repas, sans raison aucune. Un premier exorcisme, pratiqué par un prêtre ne fit qu’accroitre les symptômes, les parents affirmant avoir cru lire Saint-Louis sur la poitrine du garçon. Saint-Louis étant le nom de la ville où résidaient les grands-parents de Roland. Message subliminal ? Il n’en fallait pas plus pour que toute la famille déménage. Mais rien ne changea.