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Une horrible découverte, vampire ou femme redoutée?

En Pologne, le corps d’une femme maintenu allongé par une faucille entourant son cou a été découvert. Il s’agit d’un dispositif destiné à l’empêcher de revenir d’entre les morts pour s’en prendre aux vivants…

Dans le cimetière du village de Pien en Pologne, une équipe d’archéologues de l’université Nicolas Copernic a mis au jour le squelette d’une femme enterrée au 17e siècle de la plus étrange des façons, rapporte le Daily Mail.

Fixée de part et d’autre de son cou, la lame d’une faucille semble maintenir le corps en position allongée. Et c’est exactement le but de cet étrange dispositif : il s’agit de l’une des méthodes variées mises en oeuvre dans les pays slaves pour empêcher les morts de sortir de leur tombe.

«La faucille n’est pas posée à plat, mais placée sur le cou de sorte que si la défunte avait tenté de se lever, elle aurait sans-doute eu la tête tranchée ou la gorge profondément entamée» explique le professeur Dariusz Poliński, qui dirige l’équipe de chercheurs.Une technique dont le raffinement sadique, digne d’une nouvelle d’Edgar Poe, contraste avec d’autres mesures plus rudimentaires : «Les moyens de se protéger contre le retour des morts consistent à leur couper la tête ou les jambes, à placer le corps face contre terre pour qu’il morde le sol, à le brûler, ou à l’écraser à coups de lourdes pierres» énumère Dariusz Poliński.

Plusieurs autres corps enterrés avec une faucille ont été exhumés, des hommes et des femmes d’âges divers allant de 18 à 70 ans. Ils témoignent des mouvements de panique qui s’emparaient régulièrement de la population, par exemple pendant des périodes d’épidémie ou de disette, et se traduisaient par la recherche d’un bouc émissaire, tenu pour responsable des malheurs de la communauté. A moins que la mauvaise réputation d’un défunt n’ait suffi à faire craindre qu’il revienne d’entre les morts pour poursuivre ses méfaits. La dépouille découverte à Pien porte aussi, attaché à un orteil du pied gauche, un cadenas, objet symbolique censé clore la frontière entre la vie et la mort et empêcher tout retour en arrière.

Mais qui était cette femme dont les contemporains craignaient tant le retour ? Sans doute une personne d’un rang social élevé puisqu’une délicate cape de soie couvrait son crâne. Autre détail intrigant : une énorme incisive, deux fois plus longue que les autres dents, devait conférer à son visage un aspect très inhabituel. Est-ce cette particularité physique qui a convaincu les villageois qu’elle avait partie liée avec le Diable ? L’étude du corps qui sera menée à l’université Copernic permettra peut-être d’en apprendre plus sur sa vie, sa mort et son après-vie…